LE MANS miniatures Matra MS670 Le Mans 1972

Choisissez une des versions :

• n°12 : Jean-Pierre Beltoise & Chris Amon
• n°14 : François Cévert & Howden Ganley
  2ème place

Caractéristiques :

• Carrosserie en résine polyuréthane
• Châssis, support moteur et pneus en plastique injecté
• Moteur transversal
• Poids : 99 g
• Couronne Slot-it inclus
• Jantes arrière tournées en aluminium

Décue par ses résultats Formule 1, Matra décide donc de se lancer à la conquête des 24 Heures du Mans. Quand Ferrari, leader du Championnat décide de renoncer à la bataille du Mans, le challenge change accessible et l’échec devient même inenvisageable.

La MS 670 est étudiée uniquement dans l’optique des 24 Heures du Mans et tous les efforts humains et financiers ont été engagés bien à l’avance. La préparation a été minutieuse et rien n’a été laissé au hasard.

C’est dans le but d’affiner le capot que le choix de monter des roues d’un diamètre de 13’’ a été fait ce qui nécessite une refonte du train avant. L’empattement a été augmenté de 5 cm et le pédalier avancé afin que le pilote soit plus allongé. L’arceau et le saute-vent ont ainsi pu être abaissés. Le confort, élément non négligeable dans une course de 24 heures a été pris en compte puisque la prise d’air Naca du cockpit est destinée à refroidir… les pieds du pilote ! Les radiateurs d’huile et d’eau sont plus grands. Des doubles projecteurs améliorent l’éclairage pour la nouvelle portion du circuit.

Après avoir testé le capot court aux essais, les deux MS 670 n°12 et 14 sont équipées du même capot arrière long avec deux dérives et un aileron ainsi que du moteur MS 72 qui a tardé à faire ses preuves. Le cockpit est plus bas que sur la voiture n°15. Pour éviter toute défaillance en chaîne, aucune voiture n’est identique.

Raflant les trois meilleurs temps aux essais, les trois nouvelles Matra s’envolent en tête du départ. Mais l’élimination brutale de la Matra n°12 de Beltoise dans le deuxième tour (moteur cassé) ébranle quelque peu la confiance de toute l’équipe. Les trois Matra de Cévert-Ganley, Pescarolo-Hill et Jabouille-Hobbs laissent les petites Lola faire leur numéro. La Lola T280 numéro 7 de Bonnier-Larrousse pointe d’ailleurs en tête à 17 heures. Rapidement, pourtant les T280 doivent rentrer dans le rang et les Matra entrent dans la danse. Un chassécroisé commence d’ailleurs entre la Matra n°15 de Pescarolo-Hill et la n°14 de Cévert-Ganley
qui occupent à tour de rôle la tête de la course. Derrière c’est le vide le plus complet. Les Alfa qui auraient pu prendre le rôle dévolu aux Ferrari, sont loin derrière, la meilleure, la n°18 de Vaccarella-De Adamich, perdant quasiment un tour par heure. Quant à la Lola n°7 qui était partie en tête, elle est confrontée à des problèmes de freins puis d’embrayage qui la condamnent durant la 6ème heure de course. La Marie suit aisément ses équipiers et occupe même la 4ème place au pointage des deux premières heures. Au 34ème tour cependant, il tombe en panne d’essence dans la nouvelle portion suite à une erreur de calcul dans la consommation. Son dépannage astucieux et courageux lui permet de rentrer au stand après 20 minutes d’efforts intensifs en soulevant et poussant sa voiture mais quand Hobbs reprend la piste, c’est en 14ème position à 5 tours.

Après 19 heures de course les deux Matra de tête sont de nouveau dans le même tour. Sous la pluie, le respect du tableau de marche devient « incontrôlable » selon Henri Pescarolo qui pousse avec son « vieux » coéquipier Graham Hill leur voiture dans ses retranchements pour poursuivre le duel fratricide qui les oppose à la voiture de François Cévert et Howden Ganley. Duel qui inquiète cependant l’état major Matra qui n’imagine pas devoir trancher entre les deux équipages de pointe. Il n’aura pas à le faire : peu avant midi la pluie redouble et Ganley, qui roulait encore en pneus secs se fait percuter dans les Hunaudières par la Corvette de Marie-Claude Beaumont, surprise sans doute par l’allure de la Matra. C’est la fin d’une grande espérance pour l’équipage Cévert-Ganley. La 660C de Jabouille remonte même jusqu’en 2nde position vers 14h30 le dimanche quand la n°14 de Cévert est confrontée à des ennuis d’allumage suites de la collision d’avec la Corvette, mais est stoppé à Mulsanne moins d’une heure avant l’arrivée quand la boîte de vitesse reste bloquée entre deux rapports. Et là pas de dépannage possible.

Tandis que les ennuis accablent la n°14, Pescarolo prend les derniers relais et franchit la ligne en vainqueur, se montrant bien moins démonstratif que Cévert qui lève les bras au ciel en signe de doublé.